Les arts traditionnels féminins

Le perlage


Le perlage est un artisanat dont les principes s'apparentent à ceux de la broderie, mais où le canevas préalablement dessiné est recouvert de perles.

Cet art traditionnellement féminin est originaire de la nation iroquoise, Auparavant, les femmes iroquoiennes utilisaient les coquillages, les métaux naturels, le poil de caribou et les piquants de porc-épic afin d'orner les vêtements qu'elles confectionnaient.

Selon l'histoire, ces femmes ont commencé à utiliser des perles de verre suite à leur mise en marché par les commerçants européens. Ces perles étant plus faciles à utiliser que les poils de caribou et les piquants de porc-épic, elles deviennent vite un élément favori afin d'embellir les habits.

Au fil du temps, des femmes de plusieurs autres nations ont incorporé la pratique à leurs cultures. Les techniques et les matériaux ont changé de diverses manières, mais les particularités et la vibrance apportée aux habits traditionnels par le perlage reste équivalente.

De nos jours, le perlage est plus souvent qu'autrement réalisé à des fins commerciales. Par contre, cet artisanat est toujours un marqueur d'identité culturelle autochtone, et une manière de laisser sa trace dans l'art traditionnel féminin.



Source : Encyclopédie Canadienne
 
 
 
Diane Blacksmith, Ilnue de Mashteuiatsh, est une artisane pratiquant entre autres le perlage depuis son enfance. Elle est la créatrice de l'oeuvre Châle de Kukum, présentée dans l'exposition Oubliées ou disparues; Akonessen, Zitya, Tina, Marie et les autres. Passionée par son art, elle explique comment perler, et exprime le bien que la création apporte au sein de sa famille.
 

La vannerie


La vannerie est l'art de tresser des objets faits de manières fibreuses végétales. À la base, le frêne noir et le foin d'odeur étaient des éléments utilisés majoritairement par les nations iroquoises, tandis que les nations algonquines travaillaient l'écorce de bouleau.

Traditionnellement, cet artisanat se voyait plus utile qu'esthétique. Selon le mode de vie de chaque nation, les paniers créés par la vannerie étaient utilisés pour recueillir l'eau d'érable et les petits fruits, ou pour entreposer le poisson pêché. Il était également commun d'y créer des plats de service pour la nourriture.

Depuis toujours, la femme et l'homme prennent part à la construction des œuvres en fibres. Traditionnellement, les hommes s'avéraient à la coupe de l'arbre et au battage du tronc. Les femmes, elles, avaient le rôle de l'artisane; elle effectuaient le tressage, la fabrication et le montage des paniers.

Avec la montée du tourisme, la vannerie est devenue à but plus économique, permettant à certains artisans d'en faire leur seul gagne-pain. Aujourd'hui, la pratique est encore maintenue en vie par des femmes et des hommes qui fabriquent toujours des paniers, et qui se donnent le mandat d'enseigner cet art aux générations futures.


Source : Musée Virtuel du Canada
 
 
 
Annette Nolett, Abénaquise d'Odanak, est experte de la vannerie abénaquise. Annette se donne comme mission de transmettre ses savoirs à ses enfants et ses petit-enfants, ainsi qu'aux générations futures dans sa communauté. Elle est l'artiste derrière l'oeuvre Wanilh8jik phanemok (femmes disparues), en collaboration avec Lise Bibeau, présentée dans l'exposition Oubliées ou disparues : Akonessen, Zitya, Tina, Marie et les autres. Bien connue dans son domaine, elle partage les étapes de départ d'un panier de frêne, et explique le rôle qu'avait cet artisanat dans sa vie familiale.
 

L'art-thérapie



L’art thérapie est un processus curatif où l’individu se voit créer une œuvre artistique comme moyen de communication. La réalisation devient ainsi initiateur de conversation entre la personne et la ou le thérapeute.

Cette technique d’intervention est de plus en plus populaire ; tout de même, elle est pratiquée inconsciemment depuis de longues années, notamment chez les Premières Nations. Souvent utilisée comme moyen de guérison, l’art n’a pas tardé à faire ses preuves, en raison du plaisir ressenti pendant la production.

Que ce soit en groupe ou de manière individuelle, l’art-thérapie s’avère efficace, autant en tant qu’entière thérapie qu’en en supplément à d’autres types d’interventions.

Dans cette pratique, l’imaginaire est d’autant plus sollicité ; l’image est l’expression de chacun. Il s’agit d’un moyen fort pour développer la créativité et encourager le potentiel de chacun par l’expression artistique.


Source : Association des art-thérapeutes du Québec.
 
 
 
Sonia Robertson est une artiste Innue originaire de Mashteuiatsh. Depuis l’obtention de sa maîtrise en art-thérapie en 2017, elle œuvre dans le domaine notamment au sein de l’organisme Kamishkak’Arts dont elle est fondatrice. Inspirée par la réconciliation avec le chemin pris par ses ancêtres, Sonia partage sa vision de l’art-thérapie, et le rapport de celle-ci avec la culture des Premières Nations.
 
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