Liste des femmes assassinées, disparues ou oubliées

Cette liste de noms est malheureusement que partielle, nous avons tenté de répertorier le plus grand nombre possible de noms mais aucune liste officielle et complète n’existe à l’heure actuelle. Voici un bref historique des démarches passées.

L’Association des Femmes autochtones du Canada (AFAC) a développé le programme Sœurs par l’Esprit afin de sensibiliser la population sur les violences perpétrées envers les femmes et filles autochtones (Jacobs et J. Williams, 2008 dans Brant Castellano; Archibald et DeGagné, 2008). Ce programme a permis de recenser et de prouver plus de 582 cas de femmes et filles autochtones disparues ou assassinées en 30 ans d’activité (AFAC, 2009 dans Labrecque 2014). Dans l’objectif de développé le programme et ses recherches, 10 millions de dollars étaient attendus de la part du gouvernement. Cependant, ce montant fut plutôt octroyé au Centre d’information de la police canadienne, soit à la GRC, à partir de 2010.

En 2013, une base de données fut créée par cette instance gouvernementale répertoriant « toutes les personnes manquantes ou encore des restes humains non identifiés » (Labrecque, 2014). Ainsi, comme l’aura souligné l 'AFAC, cette nouvelle base de données n’étant pas spécifique aux femmes autochtones, cela a pour effet de rendre invisible les dimension ethniques et raciales de cet enjeu. ¹

¹ Source : Jacobs, Beverley et Andrea J. Williams. (2008). L’héritage des pensionnats : Les femmes autochtones disparues et assassinées. Dans Brant Castellano, Marlene; Archibald, Linda et Mike DeGagné (eds)., De la vérité à la réconciliation : transformer l’héritage des pensionnats. Ottawa : FADG, pp.137-163. Labrecque, Marie-France. (2014). De Ciudad Juárez à l’Autoroute des Larmes : Ces femmes autohctones que l’on tue en toute impunité. Réseau de recherche et de connaissances relatives aux peuples autochtones (DIALOG) et Institut national de recherche scientifique (INRS) : Document de recherche, Cahier DIALOG no. 2014-01, Montréal