Pareil, pas pareil


 

Jeu sur les différences et les similitudes dans la chambre de la jeune fille disparue.



Buts

  • Démontrer par la comparaison que la réalité contemporaine des jeunes filles autochtones d’aujourd’hui n’est pas différente de celle des jeunes allochtones.
  • Susciter l’identification du participant ou de la participante face aux jeunes autochtones.
  • Renseigner sur les savoir-faire contemporains et traditionnels d’artisanat et de fabrication d’objets.

 

 

Public

Élèves du deuxième cycle du primaire et du premier cycle du secondaire (10 à 15 ans).

Durée

30 minutes.

Matériel

Photos de la chambre. Documentations sur les matériaux, les savoir-faire, les artefacts, etc.).
 

 

Note à l’animatrice ou à l’animateur


À la suite de la visite de l’exposition, du visionnement des divers films ou de discussions sur le dossier des femmes et des filles autochtones disparues ou assassinées, cette activité de clôture permet de poser un geste concret d’appui aux diverses causes que les peuples autochtones du Canada défendent.

À la fin de cet atelier, l’animatrice ou l’animateur devrait constater auprès des participantes et participants :

  • Une meilleure connaissance du dossier des femmes et des filles autochtones disparues ou assassinées
  • Un désir de s’engager, d’agir par compassion et de l’exprimer par écrit
 
 

 

Étapes

1.

Demander aux participantes et participants d’ observer les ressemblances et les différences entre les photos de la chambre et leur propre chambre, ou entre la chambre d’une amie ou d’une sœur, d’un cousin, etc.
 

 
 

 

2.

Animer une discussion sur leurs impressions : qui habite cette chambre (fille, garçon, jeune, adolescente ou adolescent, etc. Quels sont ses loisirs, ses goûts, etc.? À l’aide de la documentation fournie, renseigner les participantes et participantes. Il est souhaité d’avoir des discussions sur les artefacts ainsi que sur les méthodes de fabrication, sur les utilités des objets traditionnels présents dans la chambre et sur ce que les participantes et participants connaissent déjà.

 

 

Exemples

L’activité peut accompagner une discussion sur les cultures, le racisme, l’intimidation, etc.
 


 

Objets traditionnels présents dans la chambre de la jeune fille

 

Panier fait d’écorce de bouleau et de piquants de porc-épic, 19e siècle.

Les piquants de porc-épic ont été beaucoup utilisés pour la décoration de divers objets comme les vêtements, les paniers ou les boîtes en écorce de bouleau, ainsi que les parures. Dans de nombreux cas, de très belles couleurs enjolivent les piquants teints à l'aide de divers colorants naturels.

Provenance : Musée des Maîtres et Artisans du Québec
Source : Site web de l’Institut canadien de conservation, Gouvernement du Canada.

Panier de bois de frêne et de foin d’odeur (Abénakis)

Imaginez-vous habiter dans un monde naturel. À part l'eau, les pierres et les animaux, tout ce qui vous entoure est végétal, alors vous inventez des objets à partir des arbres et des plantes : des structures d'habitations, des clôtures, des paillasses, des tapis, du cordage, des ceintures, des bandeaux et des contenants. Ils sont nombreux et de toutes les tailles, de différentes formes, souples ou rigides. Ils servent à transporter et à ranger des choses, à faire la cuisine, à servir les aliments, à attraper les poissons ou à contenir les instruments de chasse.

La vannerie est un art fondamental calqué directement sur la nature. Les branches et les racines entrecroisées, les nids d'oiseaux, les toiles d'araignées et les cabanes de castors sont les précurseurs du tissage et de la vannerie des humains.

La plupart des peuples autochtones de l’Amérique du Nord se servent de l’hiérochloé odorante, aussi appelée foin d’odeur, pour la purification rituelle. Quand on marche sur du foin d’odeur, il se plie sans se briser. Ainsi, on l’associe à la vertu : on peut répondre à une injustice par une gentillesse, c’est-à-dire plier sans se briser.
Il s’agit d’une graminée vivace, particulièrement odorante, avec un parfum de vanille, surtout lorsqu’elle est séchée. Elle est présente presque partout au Québec.

Provenance : Musée des Abénaquis
Source : Site web de l’Encyclopédie Canadienne

Raquettes pour enfant (bois de bouleau et babiche)

Presque tous les peuples autochtones du Canada, hormis ceux des côtes du Pacifique et de l’Arctique, utilisaient les raquettes pour voyager en hiver.

Habituellement, l’armature était faite en bois de frêne, durable et flexible, et les lacets du treillis en peau de chevreuil, de caribou ou d’orignal. Une mince babiche laçait deux extrémités de la raquette, tandis qu’une babiche plus robuste retenait la partie centrale pour mieux supporter le poids.

Pour faire de la raquette, la chaussure traditionnelle était le mocassin.

Provenance : Musée amérindien de Mashteuiatsh
Source : Site web de l’Encyclopédie Canadienne.


Utilisée depuis des millénaires
Des chercheurs affirment que l'utilisation des raquettes pourrait remonter à plus de 4000 ou 8000 ans avant notre ère. Chez les autochtones, elles prennent d'abord la forme d'écorces attachées à des mocassins. Puis, les nations autochtones utilisent des raquettes tressées en babiche, dont les formes diffèrent selon les régions. Les colons et les coureurs des bois adoptent celles-ci pour se déplacer en hiver.

Le grand format de certaines raquettes empêche ceux qui les portent de s'enfoncer dans la neige. D'autres ont des pointes à l'avant et à l'arrière qui permettent de glisser sur les surfaces gelées.

Source : Site web de Radio-Canada

Enveloppe pour bébé (coton et broderies)

L'enveloppe, faite de tissus ou de cuir tanné et boucané, est cousue et brodée par les femmes. La décoration du tikinagan est soignée; les motifs floraux, animaliers ou célestes ont une signification symbolique pour protéger l'enfant et le mettre sur le droit chemin. L'enveloppe du porte-bébé était conçue pour entourer l'extérieur d'un porte-bébé en bois sculpté afin d'aider à maintenir le bébé bien en place.

Provenance : Musée amérindien de Mashteuiatsh
Source : Répertoire du patrimoine culturel du Québec.


Patron de broderie de fleurs (papier kraft).

Vers la fin du 18e siècle, les femmes métisses de la région des Grands Lacs et de la rivière Rouge, au Manitoba, confectionnaient des mocassins, des sacs à tabac, des selles, des gants et des habits décorés de perles et de soies de couleurs vives qui retenaient l'attention des visiteurs de passage. Grâce au fruit de leur inspiration, elles développent un style distinct de motifs floraux qui deviendra la norme tout au long du 19e siècle.

Coudre pour survivre
Les femmes métisses ne cousaient pas seulement pour vêtir leur famille, mais aussi au bénéfice des postes de traite ainsi que pour les nombreux voyageurs de passage dans l'Ouest. Ces femmes étaient indispensables au bon fonctionnement de la traite des fourrures : elles étaient, certes, des compagnes pour les hommes, mais aussi des ouvrières qui transformaient la viande en pemmican et les peaux en vêtements. En fait, elles étaient de véritables couturières car elles confectionnaient les gants, les chapeaux, les jambières, les mocassins et les manteaux que les hommes portaient aux postes de traite ou tout simplement dans leurs communautés.

Provenance : Musée amérindien de Mashteuiatsh
Source : Site web de l’Encyclopédie du patrimoine culturel de l’Amérique française
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