Elle a un nom

 

Confection d'une broderie du nom d’une femme ou une fille disparue, assassinée ou oubliée.



But

  • Représenter l’art traditionnel des autochtones du Canada pratiqué principalement par les femmes et permettre la transmission intergénérationnelle;
  • Apprendre des méthodes de tissage et de broderie traditionnellement pratiquées par des femmes autochtones;
  • Améliorer les connaissances sur la culture autochtone et transmettre les savoir-faire;
  • Initier des discussions sur les femmes autochtones disparues, assassinées ou oubliées, sur leurs amis et sur leurs familles (sensibilisation et conscientisation);

 

 

Note à l’animatrice ou à l’animateur


Cette activité peut ouvrir la porte à des discussions sur les réalités d’aujourd’hui au sujet des femmes autochtones du pays, de la transmission intergénérationnelle, de l’ouverture sur les autres cultures, etc. Aussi, des discussions peuvent être amorcées sur les disparitions des femmes nommées dans la liste de prénoms ainsi que sur leur histoire.

À la fin de cet atelier, l’animatrice ou l’animateur devrait constater auprès des participantes et participants :

  • L’acquisition de nouvelles habiletés en broderie;
  • De nouvelles connaissances concernant les femmes ou les filles autochtones assassinées ou disparues;
  • Une compassion accrue face au dossier des femmes ou des filles autochtones assassinées ou disparues.
 

 

Public

Jeunes (broderie sur jute) et adultes (broderie sur tissus ou feutre).

Durée

Environ 1 heure 30 minutes.

 
 

 
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Étapes de réalisation et procédures

1

Présenter les vidéos sur les savoir-faire traditionnels autochtones en broderie




2

Faire circuler les photos des œuvres: Châle de Kukum de Diane Blacksmith et Sculpture portable de Sylvie Bernard.

Il est également suggéré de lire l’histoire de Loretta (que l'on retrouve dans la section Compléments d'activités).

3

Présenter la liste de quelques-unes des femmes autochtones assassinées, disparues ou oubliées (que l'on retrouve dans la section Compléments d'activités) aux participantes et participants.

4

Par la suite, leur demander de choisir un prénom et de le broder sur le tissu, le feutre ou le jute.

Selon l’expérience ou le canevas choisis, les participantes et participants peuvent reproduire le type de point de broderie ou le motif, ou simplement créer, selon leur expérience, une broderie commémorative.

5

Faire parvenir les broderies à La Boîte Rouge VIF. L’ensemble des broderies réalisées partout au pays seront réunies dans une unique pièce, qui sera remise aux archives de la Commission d’Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées dans un but de dénonciation et de mobilisation. Vous pouvez également partager vos photos ou vidéos de votre activité.

6

Présenter la vidéo suivante :

AKIENDA LAINÉ (cinéaste)
Non titré, 2017
Une production de La Boîte Rouge VIF
Vidéo de 9 min 36 s

Vox pop auprès des Premiers Peuples, au sujet des relations hommes-femmes et du dossier des femmes et des filles autochtones disparues ou assassinées.
 

 
 

J’ai appris ça d’une de mes tantes, depuis l’âge de 15 ans. Après ça j’ai élevé mes frères et mes sœurs, mes parents étant décédé très jeunes, j’ai fait de l’artisanat pour subvenir à nos besoins et aujourd’hui, je vis encore de ça. C’est un bel héritage que j’ai eu.

Diane Blacksmith, Ilnue

Partout où on allait, les femmes étaient toujours assises aux tables puis ça brodait et perlait. L’artisanat indien (raquettes, gants, mitaines, pantoufles), c’est important parce que c’est notre culture manuelle qui représente notre nation.

Inventaire participatif, Hurons-Wendat

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