Si j’étais une femme ? Si j’étais un homme ?

 

But

Apporter des pistes de solution pour améliorer la compréhension et la communication, et aborder les stéréotypes reliés aux genres. Exemple : mon apport en tant que nouvelle femme/nouvel homme, mon message, mes actions, etc.
 

 

Public

Élèves du deuxième cycle du secondaire et adultes.

Durée

Environ 30 minutes
Matériel

Matériel

Papier et crayons
 

 

Note à l’animatrice ou à l’animateur


L’animatrice ou l’animateur peut enrichir la discussion avec différentes questions telles que :
  • S'agit-il de vérités absolues pour les femmes et pour les hommes?
  • Ces idées de différence s’appliquent-elles aux personnes que vous connaissez et à vous?
  • Ces différences étaient-elles les mêmes il y a 100 ans?
  • Ces différences relèvent-elles de comportements innés ou acquis?
  • Pourquoi affirmons-nous qu'il y a tant de différences entre les femmes et les hommes ?

Ensuite, les participantes et participants peuvent discuter en groupe de leurs principaux constats lors de l’exercice et de ce qu’ils aimeraient apporter comme changements sur le plan personnel ou sociétal.

Variante culturelle
Cet exercice peut aussi être abordé sous un angle culturel : la participante ou le participant peut devenir une femme ou un homme autochtone.

À la fin de cet atelier, l’animatrice ou l’animateur devrait constater auprès des participantes et participants :
  • La capacité de constater que l’autre sexe fait face à certains défis et rencontre certaines difficultés dans notre société;
  • Une meilleure compréhension mutuelle.
 

 
Je me suis mariée en 1966, mon mari était un non-Indien. On se marie et j’apprends par après que je ne suis plus indienne : « Maintenant tu n’es plus indienne, t’as perdu tes droits ». Sauf que ça ne se faisait pas du côté de nos frères ; nos frères, eux, pouvaient se marier quelle que soit la personne, sa nationalité, pour eux ça ne changeait rien, c’était le contraire, les femmes qu’ils épousaient, si elles étaient non-Indiennes, prenaient automatiquement le statut d’Indiennes.

Jocelyne Gros-Louis, Huronne-Wendat

 

 

Étapes de réalisation et procédures

1.

Présenter la vidéo suivante :


AKIENDA LAINÉ (cinéaste)
Femmes disparues, 2017
Une production de La Boîte Rouge VIF
Vidéo de 9 min 36 s

Vox pop auprès des Premiers Peuples, au sujet des relations hommes-femmes et du dossier des femmes et des filles autochtones disparues ou assassinées.
 

 
 

 

2.

Présenter la vidéo suivante :


Hommage à la contribution des femmes autochtones
à la transmission culturelle, 2017
Une production de La Boîte Rouge VIF
Vidéo de 6 min 54 s
 

 
 

 

3.

Sur un papier, les participantes et participants imaginent être de l’autre genre.
Ils se donnent un prénom et expliquent leur réalité : mariées ou mariés, mères ou pères, travail, famille, etc. Ils doivent décrire leur nouvelle réalité en tant qu’hommes ou femmes, par exemple ce qui change dans leur vie, leurs nouvelles responsabilités, ce qui devient plus facile, etc.

Demander aux participantes et participants de faire la liste de leurs pensées en réponse à cette question :

« À l’exception des différences physiques, quelles sont les principales différences entre les hommes et les femmes? »
 

 
 

[…] les femmes autochtones font face à plusieurs défis dans leurs communautés, qui sont encore gérées majoritairement par des hommes. « Sur 45 chefs autochtones au Québec, il y en a seulement 7 qui sont des femmes ».

Toutefois, pour ce qui est de tous les postes de gouvernance — « Grand chef » et « Petit chef », l’équivalent de conseiller —, environ 40 % sont détenus par des femmes.

Mais même si elles sont de plus en plus présentes, les femmes doivent redoubler d’efforts pour que les dirigeants abordent des sujets qui leur sont chers, dont l’éducation, la culture et la famille.

Isabelle Picard, huronne-wendat. Anthropologue, muséologue et chargée de cours UQAM. ( Le Devoir, Une école d’été pour dirigeante autochtone, 31 juillet 2017)

Les hommes et les femmes ont chacun un rôle à jouer dans la famille. […] Il y a des fois aujourd’hui un déséquilibre Les femmes ont beaucoup pris leur position, alors que les hommes se sont tassés, mais ça prend une famille équilibrée.

Il y a eu de gros mouvements féministes et l’homme a peur de manquer de respect, de ne pas laisser assez de place alors il a tendance à s’effacer.

Ce n’est pas juste dans les communautés. C’est partout. Mais c’est important. Ça fait un équilibre dans la famille quand tu vois que l’homme prend sa place. Pour que les garçons puissent grandir en comprenant sa place son identité.

Rose-Anne McDougal et Anne Tremblay, anishinabeg


Aujourd'hui, il y a des femmes conseillères, il y en a qui ont fait des longues études, en droit par exemple. Les femmes s'affirment. Quand je regarde ces femmes qui occupent des postes comme ça, elles se sont occupées de leurs familles, elles ce sont occupées de leurs enfants. Aujourd'hui, mes trois filles ont un bon travail. Elles ont de bons enfants.

Mariette Niquay-Ottawa, Atikamekw

Il y a un chant qui dit : « moi je tue le caribou, mais c'est ma femme qui l'achève ». Elle prend ce qu'il faut pour faire l'artisanat, le cuir, etc. Tant que je n'ai pas pris tout ce qu'il y avait à prendre, il n'est pas mort. C'est un processus qui implique bien plus que la mort. Dans le couple, les deux participent. La femme participe beaucoup aussi. Le petit gibier, c'est la femme qui s'en occupe. Toute la transformation, la femme la fait. Comme dans la raquette, c'est le monsieur qui fait le fût, la femme elle a tout nettoyé et découpé la peau et elle fait le tressage.

Richard Mollen, Innu

Avec l’arrivée du catholicisme, ces rôles traditionnels de complémentarité homme-femme ont changé et ça a encore plus changé avec la Loi sur les Indiens qui est une loi complètement patriarcale qui est faite pour rendre la femme soumise à l’homme, dans le fond pour diminuer l’importance du rôle de la transmission de la culture de la femme.

Mélissa Mollen Dupuis, Innue


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